Vendredi 1 février 1901
Je sais que pour avoir une âme forte il faut avoir un corps sain. En conséquence j'observerai toutes les règles de l'hygiène dont les principales sont: la propreté, la sobriété, la tempérance. J'éviterai comme la peste la gourmandise, l'intempérance qui rabaissent la nature humaine, et surtout l'ivrognerie qui dégrade l'homme et le ravale au rang des brutes.
Vendredi 15 février 1901 L' alcoolisme
L'alcoolisme présente dangers; physiques et moraux. Au point de vue physique, il est la cause de biens des maladies. En outre, il détériore les principaux organes surtout l'estomac. Par action irritante il le brûle en quelque sorte et le rend incapable de fonctionner; alors l'alcoolique, ne pouvant plus manger, absorbe, pour se donner une force passagère, des quantités de plus en plus considérables de mauvaises eau-de-vie qui le fait mourir prématurément après fait endurer toutes sortes de souffrances; il est la victime désignée de toutes les maladies de toutes les épidémies.
Au point de vue moral, l'alcoolisme produit l'affaiblissement des facultés intellectuelles et la folie. L'alcoolique perd peu à peu tous les sentiments qui font la dignité de l'homme; il ne sait plus ce qu'il fait; il peut commettre des actions honteuses et immorales sans se rendre compte des actes qu'il accomplit. Après avoir été mauvais fils, il devient mauvais époux, mauvais père et par conséquent mauvais citoyen: il est parfois dangereux pour la société. Une fois qu'on a pris l'habitude de boire de l'eau-de-vie ou de l'absinthe, il est presque impossible de s'en débarrasser. alcoolisme détruit l'intelligence et la volonté, à tel point qu'il fait commettre les plus grands crimes: il a poussé deux jeunes gens presque des enfants à devenir des incendiaires et des assassins.